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Gateau chinois

 

 

L'invention des fortune cookies fut une aubaine pour les restaurants chinois où, contrairement aux moeurs américaines, l'on ne servait pas traditionnellement de desserts. Servis avec le thé ou accompagnant l'addition, les fortune cookies sont préparés selon une recette toute simple avec de la farine, des oeufs, du sucre et de l'eau. Les premiers fortune cookies étaient confectionnés à la main à l'aide de baguettes. Tandis que ce procédé de fabrication se perpétue dans les arrière-boutiques du Chinatown de San Francisco, les fortune cookies sont désormais fabriqués mécaniquement par une centaine de firmes spécialisées. L'un des plus gros fabricants, la Wonton Food Company de Brooklyn, en produit quatre millions par jour. L'exportation et la fabrication se répandent de plus en plus dans d'autres pays. En 1992, la Wonton Food Company introduisit les fortune cookies en Chine sous le label « Authentiques fortune cookies américains ».

Une des conséquences de la popularité des fortune cookies sous l'enseigne de la restauration fut leur émigration sur les systèmes Unix et sur Internet sous forme de prédictions ou d'aphorismes du jour. Dans leur version électronique, les fortune cookies peuvent orner un almanach ou un éphéméride ou être attachés à un courrier électronique. Sur les très nombreux sites qui leur sont consacrés, ils peuvent aussi faire l'objet de collections ou être générés par un programme aléatoire. En cours de route, les fortune cookies ont figuré également au cinéma, avec notamment le film Fortune Cookie de Billy Wilder en 1966, intitulé La Grande Combine en français. Dans le domaine littéraire, on trouve entre autres une nouvelle satirique de Cyril M. Kornbluth, Manuscrit trouvé dans un sablé chinois, parue en 1957, dans laquelle le personnage principal découvre dans les fortune cookies la réponse à toutes les questions que se pose l'humanité.

Origines du Fortune cookie

L'origine des fortune cookies est controversée - à tel point qu'elle a donné lieu à un vrai-faux procès entre les villes de Los Angeles et San Francisco en 1983. Selon la thèse à laquelle on se rallie, les fortune cookies auraient été :

  • inventés vers 1915 par Makoto Hagiwara, architecte paysagiste japonais et propriétaire d'un jardin de thé à San Francisco, à l'occasion d'une exposition ;
  • inventés vers 1920 par un pâtissier cantonais de Los Angeles, David Jung, pour réconforter les sans-abri selon les uns, pour promouvoir son commerce de nouilles selon les autres ;
  • inspirés par les tsujuira senbei, sorte de sablés japonais dans lesquels sont pliés de nos jours des petits billets à l'intention des amoureux ;
  • inspirés par l'exemple des soldats chinois, qui communiquaient entre eux au moyen de messages inscrits sur du papier de riz et dissimulés dans des yuèbĭng, sorte de gâteaux faits de pâte de graines de lotus, lors d'une insurrection contre les Mongols au XIIIe siècle.


02/12/2008
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